Les parents de Naomi 7 ans sont dépassés face aux comportements instables et imprévisibles de leur enfant. Naomi est l ainée d une fratrie de trois enfants. Les deux autres enfants âgées de 5 ans et 3 ans vont bien.
En France elle était certes un peu turbulente mais depuis leur arrivée en Israël son comportement est devenu ingérable.
Quotidiennement ils sont convoqués à l école car elle se bat, elle dérange la classe car elle bouge tout le temps. elle ne se concentre sur rien. elle est distraite par tout, ne suit aucune consigne. elle ne finit jamais ce qu’elle a commencé et la maitresse, la directrice et même la psychologue veulent que Naomi prenne de la ritaline.
Les parents de l enfant ne veulent pas en entendre parler. Cependant ils voient bien que c est une enfant "impossible ». elle accentue les distancions au sein du couple d autant que la description qu’en fait l école ne correspond pas à ce qui se passe chez eux.
Certes Naomi à la tête dans les nuages mais c’est une rêveuse. elle peut rester des heures entières à jouer avec ces legos et créer un monde imaginaire ou il semble faire bon vivre. C est vrai elle est souvent impatiente mais est ce pour cela que l'on doit l ‘étiqueter « hyper actif « et lui donner de la Ritaline ?
Les cris, les punitions, les coups ne sont d’aucune utilité. Bien au contraire ils enferment le jeune enfant dans son trouble.
Les parents sont perdus et décident de consulter.
Nous rencontrons des parents effondrés. Leur enfant va mal. L ‘école menace de l exclure définitivement s il n est pas soigné. Leur couple va de plus en plus mal. Ils se reprochent mutuellement le comportement de leur enfant.
Dans un premier temps nous proposons un accompagnement familial. Nous devons aider ses parents à comprendre leur enfant, ses symptômes. Nous allons les soutenir et les aider dans leur prise de décisions concernant leur enfant , trouver des stratégies d aide, des méthodes d encouragements et en parallèle nous mettons en place pour Naomi une prise en charge psychomotrice.
Nous refusons que l enfant soit mis sous Ritaline dans la mesure ou après avoir fait un bilan à cette enfant il s avére que le diagnostic fait par l institution scolaire est erroné. Naomi n est pas une enfant souffrant de TDA : Trouble Déficit de l Attention (hyperactivité).
Elle est juste agité. elle ne se concentre pas en classe mais n ayant pas encore acquis l hébreu, elle ne comprend pas ce qu’on lui dit. Alors elle s ennuie et s agite. Ellel veut qu’on s intéresse à elle, alors elle fait le pitre.
Et peu à peu nos séances de psychomotricité vont mettre l accent sur ses difficultés affectives et en aucun cas déficitaire.Il nous faut 5 mois pour faire disparaître le spectre de la ritaline aux yeux du corps enseignant qui s émerveille de voir l enfant devenir plus calme, travailler et réussir en classe et sans ritaline !
Il nous faut beaucoup moins de temps pour mettre en évidence les tensions entre ce couple : manque de confiance dans l autre, absence de dialogue, incompréhension, violence verbale, prémices de violence physique, frustration au sein du couple.
Aussi un travail débute avec beaucoup de résistance de la part de l époux qui n entend pas le sentiment de son épouse de n être pas comprise, considéréeAujour hui nous tentons de renouer le dialogue au sein de ce couple et nous essayons de leur apprendre à mieux s écouter, à mieux exprimer leurs attentes, pour qu’il puisse regarder l’avenir d une façon apaisée, sereine, confiante.
Le but de notre travail en tant que thérapeute est de poser les bonnes questions sur chacun et d apporter des amorces de solution.
C’est une psychothérapie que l’on entame à deux pour améliorer la relation. Il n’est pas nécessaire de vivre un drame conjugal ou d’être au bord de la rupture pour entamer une thérapie de couple. D’ailleurs, il ne s’agit pas de vouloir réconcilier à tout prix un couple qui ne s’aime plus, mais d’aider deux personnes qui veulent continuer leur route ensemble et n’arrivent plus à s’entendre pour diverses raisons. La thérapie conjugale consiste à offrir au couple un lieu d’échange et de parole, dans un contexte d’écoute et de respect mutuel. Quelques séances peuvent déjà permettre de sortir de la crise. Ensuite, la thérapie vise à se dégager d’une vision figée du conjoint, à retrouver le dialogue et à transformer les reproches en demande afin d’entrevoir de nouveaux contrats relationnels.
Pourquoi consulter ? Communication difficile et insatisfaisante, conflits récurrents (éducation des enfants, répartition des tâches, questions d’argent…), comportements agressifs et violents, insatisfaction sexuelle, etc.
Le déroulement
Je reçois le couple en général deux fois par mois. En tant que thérapeute je vais être garante des conditions du dialogue entre les conjoints. Ecouter chaque conjoint poser ses mots, exprimer son ressenti, ses difficultés sans être interrompu va permettre aux tensions de décroître, aux ressentiments de s'apaiser. Cette accalmie favorise généralement une modification des réponses habituelles de la part de chaque conjoint. On peut à nouveau s'écouter et sortir de la logique de guerre où les reproches bloquent la relation dans une scène de ménage sans fin. L’objectif, pour chacun, est de respecter les positions et le fonctionnement de l’autre pour envisager plus sereinement son avenir ainsi que celui du couple. La thérapie favorise l’émergence de nouvelles solutions.
Les entretiens sont utilisés comme un levier de changement pour aborder :
- les sources de conflits et de malentendus,
- les modes de communication entre les deux partenaires
- les rôles occupés par chacun au sein de la relation
- la place occupée par les familles respectives.